Le grand méchant renard

Aujourd’hui, je me suis rendu avec ma Mini-Egg à une séance du « grand méchant renard». Comme c’est aussi les vacances à Egg-city et que la majorité des Citiz’Eggs se sont rendu sur leurs lieux de villégiature (du moins ceux qui ne bossent pas chez slamsOft Corp.), on a été relativement peinard dans la salle… Je dis bien relativement, car malgré le peu de personnes présente, j’ai quand même trouvé le moyen de me placer devant un Mini-Egg particulièrement chiant! Mais je ferme la parenthèse et je reviens à mes moutons, mes loups, mes renards, mes cochons et mes poules…

Réalisé par Benjamin Renner et Patrick Imbert, « Le Grand Méchant Renard et autres contes » est une adaptation originale de la bande dessinée. Présenté sous forme de représentation théâtrale, les animaux de la ferme nous font découvrir 3 histoires originales, dont l’une s’intitule « Le grand méchant renard ».

Même si l’histoire du renard est très sympa, j’ai personnellement préféré les 2 autres contes. L’un raconte les déboires d’une livraison de bébé et l’autre nous fait vivre un noël bien étrange. Le thème de cette dernière histoire n’est pas sans rappeler un autre « étrange noël ». A mon avis, il ne s’agit pas là d’une coïncidence, les auteurs qui sont probablement  des passionnés d’animations et de graphismes, ont probablement voulu rendre hommage à une divinité des arts graphique, l’immense « Tim Burton ». Cela reste une supposition, mais tout bon illustrateur ou character designer qui se respecte possède une figurine de jack skellington sur son bureau 🙂

On retrouve dans ce dessin animé l’utilisation qu’avait fait Jean de la Fontaine du monde animal pour caricaturer les hommes. Et ça, même si c’est un classique très utilisé, c’est un truc que j’ai toujours aimé. Toutefois une petite différence est à noter, car si La Fontaine critiquait la société par l’intermédiaire d’animaux, ceux-ci gardaient tout de même les traits de caractère qui les symbolisaient le plus. Le renard était rusé, le lion puissant, le lièvre un fanfaron et la fourmi une bosseuse pour vous citer ceux que j’ai en tête. Ici dans « Le Grand Méchant Renard et autres contes » c’est pas vraiment la même… Il faut imaginer les animaux de jean de la Fontaine qui auraient fusionnés avec des personnages dégantés, style daffy duck ou Vil Coyote. Du coup c’est un renard complexé, un cochon victime, un chien désabusé, une poule sous stéroïdes ou encore un duo lapin/canard complètements cinglés, que vous pourrez voir à l’écran, créant ainsi un véritable décalage entre l’esthétique du film assez infantile et le niveau de névrose ou de psychose des personnages.

En parlant d’esthétique, je dois dire que j’ai vraiment apprécié les choix de la direction artistique avec ces traits ouverts et ce style d’aquarelle animée qui confère au dessin légèreté et spontanéité. Toutefois, ne vous attendez pas à voir un dessin animé à l’ancienne à grand coup de crayonnés et de cellulos photographiés les uns après les autres, car même si ça en a l’apparence, la technologie informatique est passé par là, il n’y a aucun doute! Mais Le résultat est, je dois dire, impeccable et vraiment plaisant.

Ma Mini-Egg et moi avons donc passé un très bon moment devant ce film plein d’humour et de tendresse. De plus c’est appréciable et vraiment rafraîchissant d’avoir un peu de 2D de temps en temps!

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