Ça y est, le film « Valérian » est à l’affiche dans tous les cinémas d’Egg-City. Il est donc diffusé dans le multiplex de la slamsOft CORP., ce qui présente l’avantage, en plus de pouvoir regarder le film en 3D panoramique à 360°, de bénéficier du système Odorama, permettant de profiter d’une ambiance olfactive pendant toute la durée de la séance et ce,même si nous les Eggs, ne possédons pas de nez 😜.
Du coup, votre serviteur s’est précipité au cinoche pour voir ce film apparemment très attendu.
Et bien vous savez quoi? c’était bien cool et j’ai passé un très bon moment!
J’aurai évidement quelques critiques à formuler, mais globalement je suis ressortis enchanté de la salle. Et chose incroyable, les 2 autres Eggs qui m’accompagnaient on beaucoup aimé également. Ce qui est incroyable, ce n’est pas que d’autres personnes aient pu apprécié le spectacle, car je pense qu’ils étaient nombreux dans ce cas durant la séance, mais c’est surtout qu’il s’agissait de papa Egg et de maman Egg. Du coup faire l’unanimité sur 3 spectateurs aussi différents que nous en terme de goûts cinématographiques, n’était pas chose aisée… Mais le « Valérian » de Besson a réussi ce petit exploit, ce qui fait de lui un film véritablement intergénérationnel qui émerveille les minots, impressionne les grands et régale les seniors.
Valérian: La French Touch
Le scénario tiré de la bande dessinée « L’ambassadeur des ombres« , a subit un petit remodelage. Mais lorsque l’on connait l’histoire, on se dit que c’était relativement nécessaire si l’on voulait voir un peu apparaître Valérian à l’écran.
Visuellement, c’est vraiment classe! Les artistes ayant participé au projet, ont fait un travail incroyable et ont été dirigé de manière remarquable. Chaque séquence contient une créature au design original ou un concept jamais vu auparavant. On sent une véritable intention d’innover et de renouveler le genre.
La Bande Originale quant à elle, est aussi très très bonne. On nous plante le décor sur un petit air légendaire de David Bowie, et ça, ça fait plaisir, voir kiffer! 🙂
Il y a quelque chose dans cette grosse production française qui diffère des blockbusters américain. J’ai déjà ressenti cette nuance dans le « 5ème élément » ou encore « Alien la résurrection » de Jeunet. Personnellement, je trouve que ces types de films, lorsqu’ils sont réalisés par des français, ont quelque chose de sensible et d’intello. Attention, je ne dis pas ça de manière péjorative, bien au contraire! Pour moi, il se dégage quelque chose de frais et de poétique, qui confère à ces oeuvres une certaine beauté et singularité. Je trouve que Valérian n’échappe pas à ce que je viens de rapidement décrire et que l’on qualifiera de French Touch 😉
L’ombre au tableau de l’ambassadeur
Pour les points négatifs, je dois dire que la 3D, si elle est plutôt bien gérée dans l’ensemble, m’a posée un petit problème en début de film. Effectivement, j’ai personnellement toujours besoin d’un petit échauffement oculaire pour pouvoir profiter pleinement du spectacle. Et là, « Bim », ça commence à fond, avec de la profondeur de champ partout. Du coup ça pique un peu les yeux et ça empêche un peu de rentrer dans l’histoire… Mais cette remarque pourrait être faite à beaucoup d’autres films. Et puis si ça se trouve, cela ne gêne que moi!
Un autre truc qui m’a dérangé (et là c’est un peu plus embêtant), c’est le choix des acteurs pour incarner les personnages…
J’aurai préféré un Valérian moins androgyne, avec beaucoup plus de maturité et de rouflaquettes. Même si Dane DeHaan possède une « gueule » intéressante, il fait vraiment gamin pour un baroudeur. Du coup, il manque un peu de crédibilité dans le rôle de l’agent spatio-temporel expérimenté, même si son interprétation de Valérian est plutôt bonne…
Pour Laureline c’est encore autre chose, car je n’ai pas du tout retrouvé le personnage de la bande dessiné. Même si Cara Delevingne est une belle gosse,bah… déjà elle n’est pas rousse, donc problème. Ensuite elle incarne une beauté froide et distante avec un petit côté calculateur. Pour moi, Laureline est tout, sauf ça… C’est une femme généreuse, flamboyante, impulsive avec un fort tempérament, qui n’hésite pas à montrer ses émotions.
Je dirai que c’est ce qui m’a le plus gêné durant le visionnage. J’ai donc du faire un petit effort d’occultation, afin d’accepter cette réinterprétation.
Dernier bémol, c’est le parti pris des costume-designers de donner aux tenus martiales des plus haut gradés, une apparence plutôt comique de dictateur d’Amérique du sud à la WTF.
On se croirait dans le QG du général Tapioca dans « Tintin et les Picaros« . C’est vrai que dans le futur, on peut imaginer que les codes vestimentaires sont complètement différents de ceux d’aujourd’hui, du fait du métissage culturel intergalactique et des nombreuses évolutions conceptuels. Mais en voulant faire du steampunk (rétro-futurisme) sur ces éléments de costume, je trouve que Besson est en décalage avec le reste du film. Du coup c’est marrant, mais l’autorité en prend un coup!
Bon selon moi il y a quelques aspects qui aurait dû être traités différement, mais globalement le film est vraiment bon, et ce fut un réel plaisir d’aller à cette séance de cinoche presque aussi excité que si j’allais voir un épisode de star wars! Il faut juste souhaiter à Luc Besson que le film soit un peu rentable, pour qu’il puisse nous produire une suite…